Les théories scientifiques derrière le jeûne et le cancer

Le jeûne est une pratique ancestrale qui refait surface aujourd’hui, avec de plus en plus d’adeptes cherchant à profiter de ses bienfaits prétendus pour la santé, notamment dans la lutte contre le cancer. Mais qu’en est-il vraiment?

Selon une théorie soutenue par des chercheurs comme le Dr. Valter Longo de l’Université de Californie du Sud, le jeûne peut contribuer à affamer les cellules cancéreuses, tout en renforçant les cellules saines. L’idée est que pendant un jeûne, les cellules saines entrent en mode de régénération et réparation. En revanche, les cellules cancéreuses, manquant de ressources, finissent par mourir. Et oui, ça semble logique, mais est-ce réellement efficace ?

Présentation des principales études et essais cliniques

Divers essais cliniques ont été menés pour tester les effets du jeûne sur les patients atteints de cancer. Une étude publiée dans le journal « Science Translational Medicine » par le Dr. Longo a montré que des cycles de jeûne pouvaient amplifier les effets de la chimiothérapie sur les cellules tumorales chez des souris. Ces résultats, bien qu’encourageants, sont encore à valider chez l’homme.

Plusieurs essais cliniques en cours tentent de répondre à ces questions. Par exemple, une étude menée au Princess Margaret Cancer Centre à Toronto examine les effets du jeûne sur les patients sous chimiothérapie. Les premiers résultats semblent indiquer une réduction des effets secondaires et une meilleure tolérance aux traitements.

Pour autant, attention! Les recherches sont prometteuses mais encore insuffisantes pour faire du jeûne une thérapie reconnue et standardisée contre le cancer.

Avis d’experts et témoignages de patients ayant adopté cette méthode

L’opinion des experts diverge sur l’efficacité du jeûne en tant que traitement contre le cancer. Certains oncologues restent sceptiques et mettent en garde contre les risques potentiels, notamment la dénutrition et l’affaiblissement du système immunitaire. Ils recommandent de ne pas entreprendre un jeûne sans surveillance médicale.

De leur côté, des patients comme José, 52 ans, diagnostiqué avec un cancer du pancréas, affirme que le jeûne intermittent en parallèle de ses traitements lui a permis de mieux supporter les cycles agressifs de chimiothérapie. Mais ce témoignage, bien que poignant, reste anecdotique et ne peut être généralisé.

Quelques recommandations :

  • Toujours consulter son oncologue avant d’initier un jeûne.
  • Ne pas remplacer les traitements médicaux par le jeûne.
  • Éviter les périodes de jeûne trop longues sans suivi médical.

Éléments factuels :

  • Étude Science Translational Medicine : réduction des cellules tumorales chez les souris.
  • Essais cliniques Princess Margaret Cancer Centre : amélioration de la tolérance au traitement chez l’homme.

Le jeûne présente des pistes intéressantes mais il est crucial de le considérer comme un complément aux traitements traditionnels et non comme une substitution. La recherche continue pour déterminer si cette pratique peut réellement transformer la manière de traiter le cancer. Nous ne savons pas encore tout, mais la communauté scientifique reste mobilisée pour approfondir ces découvertes.