Les selfies ont envahi notre quotidien et se sont imposés comme un véritable phénomène de société. Mais cette pratique apparemment anodine peut-elle avoir des répercussions sur notre santé mentale ? Analysons ensemble les impacts psychologiques de cette obsession grandissante.

L’obsession des selfies : un phénomène de société

Avec la démocratisation des smartphones et des réseaux sociaux, les selfies sont devenus presque un réflexe. Chaque instant du quotidien est désormais l’occasion de se prendre en photo et de partager cette image avec le monde. Ce phénomène touche particulièrement les jeunes, mais pas uniquement. Selon une étude de Pew Research Center, environ 82 % des 18-29 ans aux États-Unis ont posté un selfie sur un réseau social en 2022. Ce chiffre montre bien l’ampleur du phénomène.

Impacts psychologiques : lorsque l’image personnelle devient centrale

Passons aux choses sérieuses : quels sont les impacts psychologiques liés à cette mouvance ? Plusieurs études suggèrent que la quête incessante de l’image parfaite peut entraîner des troubles de l’estime de soi et même de la dépression. Lorsque l’on passe trop de temps à se soucier de notre apparence et de la perception des autres, on peut rapidement tomber dans le piège de la comparaison sociale et de l’anxiété.

D’après une recherche publiée dans le journal Body Image, une utilisation trop fréquente des selfies et des modifications de ces derniers via des applications de retouche peuvent accentuer la dysmorphie corporelle. Nous pensons qu’il est essentiel d’en prendre conscience et de mettre en place des stratégies pour encourager un rapport sain à l’image de soi.

Recommandations

Afin d’éviter les éventuels impacts négatifs, nous recommandons :

• Limiter le temps passé sur les réseaux sociaux.
• Favoriser des activités valorisantes et non orientées vers l’apparence.
• Chercher à valoriser d’autres qualités personnelles que l’apparence physique.

Comment encourager un usage sain des réseaux sociaux

Il n’est pas nécessaire de tirer un trait définitif sur les réseaux sociaux ou les selfies. Ce qu’il faut, c’est apprendre à s’en servir intelligemment. Les réseaux sociaux peuvent également être une formidable source d’inspiration, d’information et de lien social à condition de les utiliser avec parcimonie.

La modulation des notifications, la mise en place de créneaux horaires dédiés et l’interaction avec des comptes valorisant la diversité corporelle peuvent contribuer à un usage plus équilibré. Une étude menée par Self-Esteem Team indique que parler aux jeunes des risques et leur offrir des outils pour utiliser les réseaux de manière saine est crucial. À nous de jouer !

Un nombre croissant de spécialistes de la santé mentale intègrent ces questions dans leur pratique clinique. Il est ainsi possible de trouver un équilibre entre vie numérique et bien-être personnel. Adoptons une approche prudente et informative pour garantir un usage sain des nouvelles technologies.